-
Du 21 au 28 septembre 2019 avec 4 Dufour 34 et un Bavaria37 au départ de La Trinité sur mer
Ma semaine sur l’Aigle
Samedi 21. Cela commençait plutôt bien. J’avais rejoint le gros de la troupe au pied de la tour Montparnasse mais on a bien failli rater le train pour une course de dernière minute.
Finalement, on s’est retrouvés dans le carré famille de la voiture 8 où de beaux bébés réclamaient leur biberon.
Organisation au top, bus au rendez-vous, bateaux prêts et livraison des vivres dans la foulée. Pas de chance, on a hérité du bateau sans capote. Vu la météo annoncée, on va morfler.
Restau en commun ou presque et premier dodo à bord.
Dimanche 22. La Trinité/ Port Haliguen.
Tout le monde est prêt pour en découdre, c’est parti pour la manche du matin. Sale impression que notre bateau n’avance pas.
Quand le navigateur commence à surfer sur les planchers qui flottent au fond, on prend la décision de quitter la course pour mettre le bateau à plat et chercher la voie d’eau.
Démontage en règle des planchers et capots, ça commence à écoper dur pour pallier l’inefficacité des pompes du bord.
Les équipes sont constituées, deux qui écopent, deux qui cherchent la fuite et deux qui dirigent le bateau car nous ne sommes pas seuls sur le plan d’eau. Plus de 100 voiliers de l’Ariane’s cup nous entourent.
Après quelques centaines de litres rendues à la mer, on se détend un peu quand on constate qu’on arrive à sortir l’eau plus vite qu’elle ne rentre. Si la voie d’eau reste stable, on devrait pouvoir rentrer au port.
Dans le souk ambiant, Ludo se prend une belle gamelle quand l’escalier de la descente se dérobe sous son pas léger. Gros choc et belle coupure au coude pour une connerie de loquets qui tiennent avec des rilsans.
L’entrée d’eau est finalement repérée au niveau des passes-coque à l’avant. Décision est prise de rentrer à la Trinité car il est envisagé de changer de bateau.
Au final, le technicien du loueur arrive à colmater la fuite. On va pouvoir repartir après de menus travaux de dessalage, séchage et remontage. On rejoint port Haliguen et les copains à la nuit tombante.
Lundi 23. Port Haliguen/ Le Crouesty
Débarrassé du ballastage de la veille, on peut enfin jouer avec les autres.
Journée sous la flotte pour tester l’étanchéité des vestes de quart et soirée à regretter encore l’absence d’une capote.
Nouvelle avarie à bord. Dégagement de fumée et odeur de brûlé. La pompe du groupe eau n’a pas apprécié le bain de la veille. Réparation de fortune et nouvel appel au loueur. On n’a pas coulé hier, on ne brûlera pas aujourd’hui.
Mardi 24.
Réveil sous grosse pluie. Livraison
d’une nouvelle pompe par un
technicien tout mouillé.
Sortie un peu musclée du Crouesty
puis balade plus calme dans le golfe.
Photo de groupe aux pontons de l’île aux Moines
Alternance de soleil et de pluie mais
un grain sévère sur la route du retour.
On laisse lâchement Jackie seul à la barre et on va se réfugier à l’intérieur.
Le bricolage du jour consiste à réparer l’alimentation électrique du chauffe-eau. Cela devient lassant.
Mercredi 25. Le Crouesty/ Port Haliguen
De la vrai voile, avec du vent, des rafales, de la pluie et des éclaircies au milieu du gris ambiant.
Repas un peu agité sur une bouée à Houat.
Rentrée à Port Haliguen, on est mouillés,un peu crevés et contents d’arriver.
Côté bricolage, juste une petite fuite au boiler à traiter.
Jeudi 26. Quartier libre à port Haliguen.
Trop de vent pour naviguer. Du coup on a visité la presqu’île pour roder les Crocs d’Eric. Premier jour sans avarie ou menue panne.
Vendredi 27. Port Haliguen/ La Trinité
Le vent s’est bien calmé, on va pouvoir finir en beauté. Joli passage groupé de la première bouée. Il fait beau, belles images des bateaux dans le soleil.
Coup de canon juste après un virement.
Le mât vient de casser en trois au niveau des barres de flèche.
Par un gros coup de chance, pas de blessés.
Il faut sécuriser ce qui tient encore debout,
repêcher la tête du mât et les voiles qui sont à l’eau
et arrimer le tout avant de démarrer le moteur.
La manœuvre nous prend pratiquement une heure
avec une bonne suée de l’équipage.
Les autres bateaux ont immédiatement arrêté la bagarre
et nous escortent jusqu’au port où nous attend l’équipe technique du loueur. On commence à tous les appeler par leurs prénoms tellement on les a vus cette semaine.
Démontage du gréement au port, sous l’œil du propriétaire un peu sonné.
La solidarité joue à plein. En mer Stéphane nous a proposé de monter à bord pour nous donner un coup de main, le bateau voisin nous propose une boisson sucrée aux fruits fort revigorante, on a même pu manger une excellente blanquette préparée sur un autre bord vers 17h00. Le temps de dégager un peu l’accès au carré.
Avec toutes ces péripéties, j’ai un peu perdu le fil de la régate et des classements.
Notre démâtage n’a pas permis à la lutte finale entre les bateaux
de Patrick et Stéphane d’aller à son terme.
Le classement du jeudi devient donc le classement final
et c’est à Patrick que Jackie remet le trophée de ce tour des îles atypique.
Cérémonie sur les pontons sous un ciel menaçant avant le repas en commun au Bistrot du Marin.
Pénurie temporaire de café sur notre bateau. Pas possible de faire des Irish Coffee malgré des demandes insistantes.
Il me restera de cette semaine des souvenirs plein la tête et quelques belles images.
On a failli couler, brûler et se faire assommer mais je préfère me souvenir de la bonne ambiance à bord et sur les pontons et de la solidarité du groupe.
Merci à Jean-Marc pour la bouffe qui conditionne une bonne partie de l’ambiance à bord, merci au sang-froid de l’équipage et merci à vous avec qui j’ai échangé quelques mots et peut-être quelques verres.
Et à bientôt pour de nouvelles aventures….
Hervé P
Et en bonus petite vidéo d'un "drone de bateau"
1 commentaire -
dimanche 12 mai 2019
Port Pin Roland , un dimanche de mai, nous partons pour une "éducative" à bord d'ARMORIC IIINous, c'est d'abord deux "Skips":Claude et Jackiequi ont la difficile tâche de faire de nous des marins; c'est pas gagné!!d'abord la mer est agitée, donc le bateau gîte mais le barreur est heureuxbon, je balaye pas mal l’horizon mais c'est une premièrePort de Porquerolles sur Pendille : pas facile : il faut la ramener à l'avant, tirer, faire un nœud de taquet, et première leçon de matelotagepuis balade et coucher de soleil sur Porquerollesdépart pour Port Man sur une mer calme, l'occasion de travailler les nœuds : chaise, taquet, cabestanmais avant, il faut allumer le moteur sortir du port et aller dans la bonne direction; ça va, ils ont l'air d'accordDevant Brégançon : un bain pour tenter de retrouver l'hélice des copains, bon l'eau est fraîche, donc combi obligatoireexercice du jour : sortir l'annexe de la soute à voiles, la gonfler, la mettre à l'eau, fixer le moteur, plus vite dit que faitpuis c'est le mouillage à Port Manfaut jeter l'ancre, orienter le bateau, surveiller la longueur, là aussi rien ne s'invente, tout s'apprenddépart pour Cavalaire, la mer est calme on en profite : exercice Homme à La Mer aujourd'huiun qui ne le quitte pas du regard, les autres à la manœuvre, et c'était plutôt pas mal, même si certains harponnent avec la gaffe, ce qui limite les chances de survie du polystyrène repêchéà bord d'AMORIC on se reposeon cuisineon barreon règle les voilesprend un ris, choque le hale-bas, reprend de la balancine ça commence à devenir plus clairles gestes deviennent plus sûr de jour en jouret du coup le bateau marche bien !on va virer de bord, de mieux en mieux, ranger correctement les cordageset boire l'apéro pour fêter nos progrèsy a un petit air de Brassens dans tout ça, les copains d'abord....à terre comme sur meron passera encore à Cavalaire, Bormes les Mimosas , Port Crosavant de se quitter à Port Pin Roland en se demandant quand on repart ?Merci à tous pour cette belle semaineavec un bravo aux Skippers pour leur pédagogie et leur patience
1 commentaire