Croisière aux Antilles 6 : Canouan > Union: Clifton Harbour

Jeudi 8 décembre : Canouan > Union : Clifton Harbour : 10MN / 125

Tout le monde débarque le matin pour faire un complément de produits frais. La pauvreté des habitants nous interpelle et nous comprenons mieux pourquoi ils sont si souvent insistants pour nous céder à prix d’or leurs fruits et légumes. Quand même, 16 $ l’ananas, nous ne faisons pas affaire.

Au gré des deux voyages en annexe , deux groupes se forment et partent dans des directions différentes. Nous  sommes habitués à la promiscuité sur le bateau, mais apprécions aussi de nous retrouver à deux pour une balade en amoureux. Le départ commence par une route très pentue que nous attaquons doucement. Des habitants nous interpellent gentiment et spontanément nous indique comment orienter notre promenade. Nous croisons plusieurs belles tortues de terre qui  ne se contrarient pas de notre rencontre. Nous passons par le Sud et en profitons pour photographier  les Iles que nous allons visiter lors des prochains jours.  Le patron d’un petit troquet de plage nous accueille avec une chaleur peu commune. Ses cocktails avec les moyens du bord sont  modestes mais il croit dur comme fer à son affaire et nous communique son entrain. Encore un bon moment avant de rejoindre le bateau. Après un déjeuner rapide nous reprenons la mer pour de nouvelles «Voile-aventures ».

La météo nous annonce une houle un peu trop au Nord  et nous décidons de pousser notre navigation du jour jusque Union, on s’arrêtera à Mayreau au retour. Nous partons vers 14 heures poussé par un alizé d’Est Nord Est assez fier qui nous pousse à 6 nœuds jusque sous le vent de Mayreau où nous enroulons le génois. La navigation est beaucoup plus dense et nous rentrons nos lignes de pêche qui nous laissent désespérément bredouilles.  Nous passons entre Palm-Island et Union, contournons la barrière de corail avant de remonter vers Clifton Harbour où Patrick retrouve des connaissances qui nous permettrons de nous amarrer au ponton du Lambis bar. La manœuvre pourtant simple en théorie se complique avec cette ancre qui descend centimètre par centimètre, pendant lesquelles le cata dérape et se désaxe. A la ixième reprise, nous sommes enfin au ponton quand un grain violent s’abat sur le bateau. Eclats de rire des autochtones et équipage moyennement satisfait de cet amarrage au bord de la noyade. Un ami du patron du Lambis nous propose de prendre en charge les frais de ponton pourvu que l’équipage dîne au lambis ce soir.  Rendez-vous  est pris pour une soirée animée par un orchestre de steel band qui se déchaine sur des bidons à huile de 200l. Ambiance déjantée et menu extra. Je fais la rencontre de Jean-Claude et nous nous entendons pour une grillade de langoustes demain soir dans les Tobago-cays

Vidéo Steel Band

Nous sommes ravis de l’accueil qui nous est réservé et  bien que cela ne soit pas impératif, nous commandons un complément de gasoil pour le lendemain ;  histoire  d’encourager  le commerce local qui nous réserve un si bon accueil. Et c’est là que va naître notre grande frustration de cette croisière…

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