• Samedi 15 mai : Arrivée

     Tout le monde a quitté son foyer en matinée. Nous nous retrouvons entre Rennes et Auray dans le même TGV.

     A Auray, une petite heure de « Tire-Bouchon » en bus pour rejoindre la Gare de Quiberon où Solange et Stéphane nous attendent pour nous soulager de nos gros sacs de voyage.

     La joyeuse troupe rejoint Port Haliguen les mains dans les poches.

     Voile Aventure a affrêté deux Feeling 39 de la société LOKAVOILE. Ce sont des dériveurs intégraux que nous avons bien l’intention de poser en respectant les consignes de notre loueur.

     Les Mots Bleus et Gériou Glas (qui signifie les Mots Bleus en Breton) sont deux voiliers un peu anciens mais qui inspirent confiance.

     Inventaire et prise en main : vérifier le matériel et mémoriser ses particularités : Routine précise dont dépend la suite de la croisière. Puis, on reçoit l’avitaillement vite rangé dans les soutes et équipets.

     A moins le quart, nous sommes prêts : prêts à prendre l’apéro en prenant les avis des uns et des autres concernant les points qu’ils désirent aborder au cours de la semaine.

     Un avis de Grand Frais est annoncé pour le lendemain. Rafales à 7bfts. Pour une remise en jambes, c’est un peu fort et nous décidons qu’il est urgent de ne rien décider pour le lendemain.

     

    Dimanche 16 mai : J1 : Port Haliguen

     La météo annoncée ne siffle pas encore trop fort dans les haubans et nous décidons de sortir avant que ça ne monte trop.

     On reprend les bases de manœuvres de port pour entrer dès le début dans des routines qui permettent à tous d’être au bon endroit au bon moment.

     Un ris est pris dans la GV au port, les manœuvres sont effectuées précisément et ça ne frotte nulle-part.

     Dehors, la grand-voile dèjà arrisée est envoyée et nous déroulons le génois à un point.  C’est pour beaucoup la première sortie depuis que la Covid nous pollue la vie. La navigation se résume à quelques virements de bord, car quelques enclumes à l’Ouest nous indiquent rapidement qu’il va bientôt falloir rentrer pour éviter de se faire trop chahuter.

     Ces deux heures sur l’eau sont rassurantes : Le niveau de l’équipage va nous permettre de tirer sur les écoutes dans des conditions musclées.

     

    Lundi 17 mai : J2 : Port Haliguen > Houat > L’Ile aux Moines.

     

    La météo est établie Ouest 6 bfts ce matin, 5 en fin de journée avec averses.

     Nous partons avec un ris dans la grand voile et le génois entier en direction d’Houât.  Grand largue, le bateau file à 8 nœuds et plus, nerveux mais bien équilibré. Nous allons mouiller pour déjeuner au sud de la grande plage à l’Est de l’Ile et rencontrons notre premier souci. Le guindeau électrique refuse de fonctionner.  Nous descendons l’ancre en débrayant le barbotin et la remontons à la main.

     Déjeuner rapide juste après moins le quart, car nous devons viser avec la marée pour entrer dans le Golfe du Morbihan.

     Le vent est toujours Ouest 6 bfts, nous prenons un deuxième ris en navigation pour repartir au près vers le Golfe.  Tout le monde se croise et se remplace aux manœuvres de voile et à la barre. Nous pointons un peu en avance à Port Navalo. Le courant contraire se renverse rapidement et nous remontons à l’Ile au Moine au moteur en compagnie de Gériou Glas qui nous a rejoint devant Le Crouesty.

     Amarrage à 18 heures sur le deuxième ponton de l’Ile aux Moines. Pas d’electricité ni d’eau. Séance photos et debriefing d’une journée bien remplie. Tout le monde est radieux, content d’avoir fait du bon bateau.

     

    Mardi 18 mai : J3 : L’Ile aux Moines > Belle Ile, Le Palais

     

    La météo nous accorde un répit :  Sud Sud Ouest 4 bfts.

     Nous quittons L’Ile aux moines au moteur, les batteries apprécient. Une heure plus tard, nous sortons du golfe, Grand-Voile haute et génois entier : prés serré jusque Port Haliguen où nous entrons pour réparer le guindeau. Gilles corrige quelques autres anomalies que nous lui signalons.

     Sortie au plus vite de Port Haliguen pour franchir la passe de la Teignouse au début de la renverse à contre courant.  Quatre jolis virements de bord plus loin, nous sortons du chenal en direction de Belle Ile.

     Nous attendons sur bouée devant le port pour entrer au Palais une heure avant la pleine mer. Hervé profite de cette attente pour aller poser ses deux casiers dans les rochers.

     A 21heures 15, nous sommes amarrés à couple de Geriou Glas et c’est la ruée vers les douches. Bizarre Le Palais sous couvre-feu. Espérons que ce spectacle ne devienne pas habituel.

     

    Mercredi 19 mai : J4 : Belle Ile : Le Palais > Sauzon

     

    Météo France annonce un avis de Grand Frais demain sur Groix. Nous décidons sagement de faire le tour du plateau des Birvideaux à mi chemin entre Belle Ile et Groix. Puis de revenir à Sauzon où nous pourrons prendre notre premier verre en terrasse depuis si longtemps.

     Pour ce mercredi de milieu de semaine, nous avons prévu une petite séance de curage de nez. Hervé s’exécute le premier, et s’écouvillonne à l’envie. Tout le monde fait son autotest sans inquiétude puisque nous avons été très sages depuis notre départ.

     La porte du bassin à flot s’ouvre à 9h50, nous sortons et récupérons les deux casiers honorés par une dizaine d’étrilles pas vraiment contentes d’être sorties de leur élément liquide.

     Le vent est établi Sud Sud Ouest  4 bfts . Le près serré dans un courant contraire nous fait tirer des bords carrés et nous nous rendons compte qu’il serait judicieux d’aller mouiller à Sauzon en attendant que la marée rectifie son courant. Nous nous amarrons en embossant devant-derrière sur les bouées du port.

     Vers 16 heures, nous reprenons notre programme du matin, le vent est établi comme prévu à 6 bfts.

     Nous dévalons vers les Birvideaux au travers/ Largue sous GV à 1 ris et génois au premier point. Le GPS affiche des pointes à plus de 9 nœuds,  le bateau se comporte bien et les barreurs se regalent dans la houle qui voudrait bien les faire partir « au tas ».

     Au retour vers Sauzon, quelques belles  amorces de surf. La plaisance, ça peut être « fun ».

     A l’entrée au port, nous relevons la dérive et embossons les bouées rouges « visiteur » avec 20 cm d’eau sous la coque…

     L’annexe est vite gonflée et nous emmène à la première terrasse capable d’accueillir 2 fois 6 personnes.  Nous achetons quelques belles araignées et tourteaux pêchés le matin même.

     21heures est vite arrivé, et nous devons réintégrer le boat avec le petit complément de courses.

     

    Jeudi 20 mai, J5 : Belle Ile , Sauzon > La Trinité

     

    Le Bulletin météo spécial de météo France nous incite à la balade sur Belle Ile. Le phare des Poulains est à une petite heure. Nous l’avons vu souvent du bateau, mais rarement à pied…

     Les panoramas se succèdent et nous manquons de superlatifs pour les décrire. Les smartphones le font sans discussion. Que de beauté à partager sur les réseaux sociaux.

     C’est au pas de course que nous rentrons au bateau.  La météo baisse dans l’après-midi et nous avons prévu de rejoindre La Trinité en passant par le Béniguet. 

     En fait, le vent ne mollit pas beaucoup et nous partons plein pot au vent arrière et grand largue vers Houât. Empannage au sortir de la passe du Béniguet et grand largue babord jusqu’à la Trinité.

     La croisière touche à sa fin, on débriefe déjà au passé de cette belle semaine de rencontre d’un équipage qui pour la plupart n’avait jamais navigué ensemble, voire ne se connaissait pas il y a quelques jours. Bel esprit de groupe, belle entente, on l’attendait depuis si longtemps cette première croisière après confinement.

      

    Vendredi 21 mai, J6 : La Trinité > Port Haliguen

     

    Météo parfaitement stable à 6 bfts, rafales à 30 noeuds: près serré jusque Port Haliguen.

     La grand voile à 2 ris manifeste des envies de remplacements. Les mètres de pansements sur toutes ses vergetures ne suffisent pas à retenir une grosse hernie au niveau du renfort du point d écoute. Nous soulageons un peu sa tension pour qu’elle nous ramène à bon port.

     Moteur pendant quarante minutes jusqu ‘au Trého, puis GV haute à 2 ris et génois un point. Nous tirons nos derniers bords façon régate sans presque toucher à la manivelle de winch. Pas de doute les leçons sont enregistrées.

     Affalage des voiles devant le port, quelques manouvres au moteur : pas si facile la marche arrière…Tout le monde sait maintenant ce qu’est un pas d’hélice.

     Plein de Gasoil et entrée calamiteuse entre le cat way et un bateau amarré alors que le vent souffle à 6 bfts de travers .  Quel bruit désagréable que le polyester qu’on torture… Dommage, c’eût été un sans-faute.

     L’équipage de Geriou Glas est viré… En fait, non ;  le loueur lui trouve un bateau hôtel de remplacement pour la dernière nuit.

     Stéphane nous rejoint et entre dans la danse.

     A moins le quart, nous nous retrouvons tous sur Les Mots Bleus pour un apéro dinatoire à base de planteur. Super ambiance sur chaque bateau et entre tous les participants.

     Quelle belle semaine!

     

    Les photos sont là

     


    4 commentaires
  •  

     

    dimanche 12 mai 2019

     Port Pin Roland , un dimanche de mai, nous partons pour une "éducative" à bord d'ARMORIC III

     

    Nous, c'est d'abord deux "Skips":Claude et Jackie

     

     

    qui ont la difficile tâche de faire de nous des marins; c'est pas gagné!!

     

    d'abord la mer est agitée, donc le bateau gîte mais le barreur est heureux

     

    bon, je balaye pas mal l’horizon mais c'est une première 

     

     

    Port de Porquerolles sur Pendille : pas facile : il faut la ramener à l'avant, tirer, faire un nœud de taquet, et première leçon de matelotage

     

    puis balade et coucher de soleil sur Porquerolles

     

     

     

     

    départ pour Port Man sur une mer calme, l'occasion de travailler les nœuds : chaise, taquet, cabestan

     

    mais avant, il faut allumer le moteur sortir du port et aller dans la bonne direction; ça va, ils ont l'air d'accord

     

     

     

    Devant Brégançon : un bain  pour tenter de retrouver l'hélice des copains, bon l'eau est fraîche, donc combi obligatoire 

     

     

     

     

    exercice du jour : sortir l'annexe de la soute à voiles, la gonfler, la mettre à l'eau, fixer le moteur, plus vite dit que fait 

     

    puis c'est le mouillage à Port Man

     

     

    faut jeter l'ancre, orienter le bateau, surveiller la longueur, là aussi rien ne s'invente, tout s'apprend

     

     

    départ pour Cavalaire, la mer est calme on en profite : exercice Homme à La Mer aujourd'hui 

     

    un qui ne le quitte pas du regard, les autres à la manœuvre, et c'était plutôt pas mal, même si certains harponnent avec la gaffe, ce qui limite les chances de survie du polystyrène repêché

     

     

     

    à bord d'AMORIC on se repose

     

     

    on cuisine

     

     

     

     

    on barre

     

     

     

     

    on règle les voiles

     

     

    prend un ris, choque le hale-bas, reprend de la balancine ça commence à devenir plus clair

     

    les gestes deviennent plus sûr de jour en jour

     

     

    et du coup le bateau marche bien !

     

    on va virer de bord, de mieux en mieux, ranger correctement les cordages

     

     

     

     

    et boire l'apéro pour fêter nos progrès

     

     

     y a un petit air de Brassens dans tout ça, les copains d'abord....

     

    à terre comme sur mer

     

     

     

     

    on passera encore à Cavalaire, Bormes les Mimosas , Port Cros

     

     

     

    avant de se quitter à Port Pin Roland en se demandant quand on repart ?

     

     

    Merci à tous pour cette belle semaine 

    avec un bravo aux Skippers pour leur pédagogie et leur patience


    1 commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique